Fiscalité immobilière en Valais : Comment limiter l’impact de la taxe sur la plus-value en 2025 ?

Le Nouvelliste, article de presse SCHMIDT

En Valais, la vente d’un bien immobilier peut engendrer une imposition conséquente sur le gain réalisé. Pourtant, des stratégies existent pour en limiter l’impact, à condition d’anticiper intelligemment sa transaction.

Un couple de retraités vend sa résidence secondaire à Verbier après 5 ans de détention. À la clé, une belle plus-value… mais aussi une facture fiscale à six chiffres. Comme beaucoup de propriétaires, ils découvrent alors les rouages d’un impôt souvent mal connu: la taxe sur la plus-value immobilière. En 2025, dans un contexte de baisse des taux et de marché tendu, optimiser sa fiscalité lors d’une vente devient une nécessité stratégique pour les propriétaires valaisans.

1. Comprendre la logique de l’impôt sur la plus-value

Contrairement à l’impôt sur le revenu, la taxe sur la plus-value immobilière frappe uniquement les gains réalisés lors de la vente d’un bien. Elle est perçue par le canton et varie selon deux critères principaux: la durée de détention et le montant du bénéfice net (différence entre prix de vente et prix d’acquisition, corrigée de certaines déductions).

En Valais, le barème est dégressif: plus la durée de détention est longue, plus le taux d’imposition diminue. À titre d’exemple, une vente après 2 ans de détention peut être imposée à plus de 38%, contre 1% après 25 ans. Un écart qui peut représenter parfois plusieurs centaines de milliers de francs.

2. Les leviers d’optimisation légaux

Le premier réflexe doit être l’anticipation. Une vente repoussée de quelques mois peut faire basculer le taux dans une tranche inférieure. Ensuite, certains frais peuvent être déduits du gain brut: travaux justifiés (non liés à l’entretien courant), frais de notaire, commissions de courtage, impôts d’acquisition, etc.

Il est aussi possible de bénéficier d’exonérations totales ou partielles, notamment lors de la vente d’une résidence principale suivie d’un réinvestissement dans un nouveau logement dans un délai de deux ans. Dans certains cas, une donation ou une vente à un descendant permet aussi d’éviter l’imposition, à condition de respecter des règles strictes.

3. Spécificités valaisannes et erreurs fréquentes

Le Valais applique une fiscalité relativement sévère sur les plus-values, mais il offre aussi des mécanismes de transparence. Attention toutefois aux pièges: vendre sans avoir réuni tous les justificatifs des frais admissibles, ignorer les délais légaux ou ne pas demander un calcul d’impôt provisoire peut coûter cher. De nombreux propriétaires, par manque d’accompagnement, paient beaucoup plus que nécessaire.

Autre point crucial: la notion de “prix d’acquisition” peut varier selon les cas. Une succession ou une donation modifie la base de calcul, ce qui peut entraîner des écarts importants. L’erreur la plus fréquente reste cependant de sous-estimer l’importance d’une planification fiscale personnalisée.

4. L’accompagnement par des professionnels: un choix gagnant

Face à la complexité croissante des situations – ventes partielles, partages successoraux, constructions en plusieurs étapes – faire appel à un expert fiscal ou un professionnel de l’immobilier formé en fiscalité devient essentiel. Ces derniers, titulaires de brevets ou de diplômes fédéraux, peuvent simuler plusieurs scénarios, identifier les leviers d’optimisation et assurer une transmission efficace du dossier aux autorités fiscales. Ils peuvent aussi défendre le contribuable en cas de litige ou d’estimation excessive du gain imposable.

Dans un canton comme le Valais, où chaque commune présente ses spécificités, cette expertise locale fait la différence entre une vente ordinaire… et une vente maîtrisée.

En 2025, vendre un bien immobilier en Valais ne se résume pas à signer un acte notarié. Derrière chaque transaction se cache une équation fiscale complexe, mais pas insurmontable. En comprenant les règles, en anticipant les délais, et surtout en s’entourant des bonnes compétences, les propriétaires peuvent transformer une contrainte fiscale en simple formalité. La liberté financière passe aussi par une fiscalité bien gérée – et cela commence dès aujourd’hui.

Grégoire SCHMIDT

Vous souhaitez des conseils professionnels pour vendre votre propriété ?

Nous contacter